Status

 

TITRE I
Du ressort territorial de la régionale

Art. 1 Il existe une régionale carolorégienne, centenaire et royale, regroupant les étudiants de l’université catholique de Louvain, originaire de la région de Charleroi, habituellement dénommés « CAROLO ».
Art. 2 Les membres du comité devront obligatoirement être domicilés dans la région de Charleroi, ou y avoir résidé durant un temps assez long que pour avoir acquis des racines carolorégiennes, ou avoir acheté sa place dans le comité aux à-fonds.
Art. 2 bis La Carolo est la plus grande des régionales !
Art. 2 ter Pour rester dans une optique de bénévolat, la CAROLO s’engage à donner chaque année, et ceci dans la mesure de ses possibilités, une partie de ses bénéfices à certaines oeuvres qui lui tiennent à coeur.
Art. 3 La langue utilisée entre les membres de la régionale est le wallon de Charleroi. Le tchitcholien est proscrit et son usage sera passible de sanction.

TITRE II
Des Carolos et de leur droit

Art. 4 Une fois la qualité de Carolo acquise, elle se conserve à vie. Toutefois, elle n’est pas héréditaire.
Art. 5 La présente constitution règle l’exercice des droits attachés aux membres de la régionale.
Art. 6 Delenda est luxo
Art. 7 Les bleus ont le droit de fermer leur gueule et de respecter les anciens. L’à-fond de punition pourra être infligé à tout moment.

TITRE III
Des pouvoirs

Art. 8 Tous les pouvoirs émanent du Président et de son comité. Il s’agit donc d’une dictature pure et simple.
Art. 9 Le Président a toujours raison. Il est beau, grand, fort, et aimé de tous. Son bide est le symbole de son autorité.
Art. 10 Toutes les décisions sont prises en réunion de comité, dirigées par le Président. Néanmoins, certaines décisions peuvent être prises en comité restreint choisi par le Président.
Art. 10 bis Nunc est bibendum ! Ad fundum sine formula
Art. 10 ter Les réunions de comité sont hebdomadaires. Le port de la calotte est exigé. Pour les introduire, on chante le « Pays de Charleroi » debout et découvert. Tout manquement à ce rituel est sanctionné d’un à-fond infligé par le Censeur.
Art. 10 quater Les réunions sont publiques sauf si le Président estime que la présence d’intrus ou de saoûlards pourrait nuire au bon fonctionnement des débats.

Chap. 1 Du comité

Art. 11 Le comité est composée de membres élus par le corps électoral de la Carolo, comme il sera dit au titre 5.
Art. 12 Un comité comprendra nécessairement : un Président, un Vice-Président, un Trésorier, un Secrétaire, un Censeur, un délégué sport, un délégué journal, un délégué publicité, un Grand-Maître, un délégué bar.
Art. 12 bis Ces fonctions, à l’exeption du Président, du Grand-Maître et du Censeur, peuvent être remplies par plusieurs comitards. D’autres postes peuvent être aussi créés.
Art. 12 ter Tous les comitards portent un band noir et blanc étroit, de droite à gauche.
Art. 13 La comité est toujours solidaire de son Président. Il le défend contre les lux grognants. Il le ramène lorsqu’il est tombé dans un piège bibitivesque et que là où les jambes lui font défaut.
Art. 13 bis Le Praesidium est composé du Président, du Censeur, du Grand-Maître, du Vice-Président, du Secrétaire ainsi que du Trésorier.

  Sect. 1 Du Président

Art. 14  Le président est une personne bien de sa personne.

Art. 14 bis Le Président est élu, comme tout le comité, pour une durée de un an. Il débute son mandat le jour de la rentrée académique et le termine le jour de la rentrée académique suivante.

Art. 15 Le Président porte le cache-boutroule présidentiel, la cape bordée de rouge et éventuellement le band noir et blanc, plus large que celui des membres du comité, avec, cousu au niveau du sein gauche, l’écusson de Charleroi.
Art. 16 Le Président seul a le droit d’entonner le « Pays de Charleroi », le chant fétiche et solennel de la Carolo.
Art. 16 bis On remet la même chose à tout ce qui bouge.
Art. 17 La personne du Président est inviolable. Tout attouchement à son physique est puni d’à-fonds, sauf si c’est par hygiène.
Art. 17 bis La chambre du Président est sacrée. On n’y entre qu’avec respect et après y avoir été invité. Le Président doit être réveillé en douceur. Il a beaucoup de travail et de soucis : on attendra donc midi avant de le tirer de son sommeil.
Art. 18 Viva el Presidente, viva !
Art. 19 Le Président est vénéré et fait l’objet d’un culte divin. Il possède un stock, comme le Grand-Maître, symbole de son autorité.

  Sect. 2 Du Censeur
Art. 20 Le Censeur de la Carolo est toujours le Président de l’année précédente.
Art. 20 bis Le Censeur est donc doublement vénéré. Ta gueule, bleu !
Art. 21 Le Censeur conseille le Président en lui transmettant son expérience et a un droit du censure général sur l’organisation de la Carolo.
Art. 22 Le Censeur est présent à toutes les réunions de la Carolo. En cas d’absence, il désigne son remplaçant. Il est responsable de la discipline. Il distribue les à-fonds et punitions.
Art. 22 bis Le Censeur, comme le Président, n’est pas gros. Il est fort.
Art. 23 Il porte le même band décrit plus haut (chapitre 1 section 1) et possède un stock.

  Sect. 3 Du Grand-Maître
Art. 24 Le Grand-Maître n’est pas élu avec le comité. Il en fait partie mais est indépendant de lui quant à son mandat. Il est désigné par le Grand-Maître précédant.
Art. 25 Le Grand-Maître a un position privilégiée à la Carolo : il anime les festivités et est responsable de ses traditions et de son folklore.
Art. 25 bis Il n’est pas un poivrot. Son nez rouge, ses yeux cernés et son bide sont cogénitaux.
Art. 26 Le Grand-Maître porte la cape bordée de rouge. Il possède le stock du Grand-Maître. Il est détenteur du Grand Cordon de l’Ordre du Pays Noir pour la durée de son mandat. Il porte le même band que le Censeur. Au terme de l’exercice des ses fonctions, il remet son stock, son Grand Cordon et sa cape au Grand-Maître suivant.
Art. 27 Le Grand-Maître ne bénéficie d’aucune décoration automatique à la fin de son mandat.
Art. 28 Le Grand-Maître décore les gens méritants de la régionale ou les étrangers ayant de forts liens d’amitié avec la Carolo. Lui seul a ce pouvoir, à l’exclusion de toute autre personne, même le Président.
Art. 29 Le Grand-Maître organise et dirige les bibitives. Même le Président lui demande la parole pour s’adresser à la Carolo.
Art. 29 bis Seul le Censeur dans l’exercice des ses fonctions de déroger à l’article précédent.
Art. 30 Pour lui adresser la parole, on dit « Grand-Maître » avec respect et humilité. « Vieux tiche », « Vieille outre » ou toute autre application sont interdites

  Sect. 4 De la Vice-Présidence
Art. 31 Le vice (ou les 2 vices présidents) assistent le président dans ses fonctions. Ils le remplacent en cas de besoin.
Art. 31 bis Le vice porte la cape bordée de jaune, symbole de sa fonction (il n’est pas forcément cornard) ; ainsi que le large band comme le Censeur et le Grand-Maître.

  Sect. 5 Du Secrétariat
Art. 31ter a Le secrétaire se charge de vérifier les présences en réunion de comité ainsi que toutes les fonctions administratives.
Art. 31 ter b Le secrétaire porte un large band noir et blanc.

  Sect. 6 De la Trésorerie
Art. 31 quater a le trésorier a en charge la gestion financière de la régionale.
Art. 31 quater b le trésorier porte un large band noir et blanc et est gardien des clefs des coffres.

TITRE IV
Les cérémonies diverses

Chap. 1 Les bibitives

Art. 32 les bibitives Carolo sont sacrées. On y manque sous aucun prétexte.
Art. 33 Le Grand-Maître est responsable des bibitives, comme il est dit à l’article 29.
Art. 34 Le but d’une bibitive est simple et logique : être bourré.
Art. 35 A la droite du Grand-Maître se trouve le Censeur. A sa gauche, le Président.
Les autres places sont laissées au choix. S’il y a des invités d’honneur, ils seront placés à l’avant, près des dignitaires.
Art. 36 Le règlement bibitivesque est arrêté ultérieurement par ordonnance du Grand-Maître. Les traditions observées à l’occasion de ces réunions occultes sont transmises oralement.
Art. 37 Les bibitives sont suivies par un légionnaire géant à la lux.
Art. 37 bis Sus au lux !
Art. 37 ter Il est entendu que les carolines, même si elles sont les meilleures des femmes, sont interdites aux bibitives.

Chap. 2 Les décorations

Art. 38 Les décorations sont solennelles. Lors de leur remise, on observera un silence marécageux. Elles sont remises par le Grand-Maître.
Art. 39 Il existe deux décorations à la Carolo : l’Ordre de la Petite Gayole et l’Ordre du Pays Noir.
Art. 40 Pour être élevé au rang de chevalier de l’Ordre de la Petite Gayole, il faut avoir au moins un an de comité effectif à la Carolo.
Art. 40 bis Comme il est dit à l’article 28, des non-comitards ou des étrangers à la régionale pourront avoir l’honneur d’être décorés de l’Ordre de la Petite Gayole pour des faits méritoires exceptionnels.
Art. 40 ter Après que cette médaille ait été remise, on chantera le refrain de la Petite Gayole.
Art. 41 L’Ordre du Pays Noir est strictement réservé aux Carolos. Il existe quatre rangs au sein de l’ordre : Chevalier, Officier, Petit cordon et Grand Cordon.
Art. 42 Pour être élevé au rang de chevalier, il faut avoir été président ou Grand-Maître, ou s’être consacré pendant plusieurs années à la Carolo.
Art. 42 bis Le Chevalier porte la médaille soutenue par un large ruban noir et blanc.
Art. 43 L’Officier porte la médaille soutenue par un large ruban noir et blanc, percée au milieu par un étoile d’or.
Art. 44 Le Petit Cordon, ou Commandeur, doit avoir été Président et avoir rendu des services innombrables durant de longues années. Cette décoration est exceptionnelle.
Art. 44 bis Le Commandeur porte la médaille autour du cou, tenue par un fin ruban noir et blanc.
Art. 45 Nul autre que le Grand-Maître ne peut être Grand Cordon. Comme le précise l’article 26, cette décoration lui est décernée temporairement.
Art. 46 Après que cette médaille ait été épinglée, on chante le refrain du         « Pays de Charleroi ».
Art. 47 Les décorations sont remises en bibitives ou à tout moment officiel. Elles se portent sur le sein gauche.

Chap. 3 Des dépucelages

Art. 48 Seul le Grand-Maître préside la cérémonie de dépucelages.
Art. 49 L’impétrant s’adresse à lui pour solliciter son dépucelage.
Art. 49 bis Nul n’a le droit de porter une calotte si elle n’est pas dépucelée. La calotte est personnelle et non-cessible.
Art. 50 La tradition de la cérémonie des dépucelages est connue des calottés seuls, elle ne s’écrit donc pas. Elle se transmet de Grand-Maître à          Grand-Maître.
Art. 50 bis L’impétrant peut, avec l’accord du Grand-Maître, refuser à son dépucelage toute personne ayant moins d’étoiles que lui (déjà voté) ou toute personne du sexe opposé qui la gênerait par sa présence.
Art. 50 ter Toute personne mâle ou mijeolle, possédant une calotte dépucelée et personnelle pourra assister normalement aux dépucelages sauf refus motivés du Grand-Maître.

Chap. 4 Des différents attributs

Art. 51 Les trois chants spécifiques à la Carolo sont : « Pays de Charleroi », « La Petite Gayole » et « Lolotte ». Ils se chantent debout et découvert.
Art. 52 Comme il est dit à l’article 16, le Président entonne le « Pays de Charleroi ». Au terme du chant, il lance trois fois « les châssis à … », et les autres lui répondent « molettes » à chaque fois.
Art. 53 Let’s have a drink, the weather is too hot. A la hauteur de la Carolo, nom de Dieu.
Art. 53 bis Faut être con pour passer autant de temps à des futilité pareilles.
Art. 54 Les couleurs de Charleroi sont le noir et le blanc. Le noir vient toujours avant.
Art. 55 Le drapeau est composé d’un coq rouge tourné vers la gauche, sur fond mauve pâle. Sa patte surplombe les armoiries de Charleroi, commune d’Europe.
Art. 55 bis Le porte drapeau est le roi des bleus.
Art. 56 Le roi des bleus est élu lors de l’accueil des bleus, en début d’année académique. Celui qui boira le plus vite en à-fonds sans gletter sera élu comme roi des bleus.
Art. 56 bis Il porte sur sa calotte à l’avant de celle-ci, l’image de Bacchus, juché sur son tonneau.
Art. 57 Le fétiche de la Carolo est le canari, parqué dans sa gayole.
Art. 58 L’objet représentant la Carolo est le châssis à molettes. On le promène ou on l’exhibe lors de chaque manifestation de la régionale.
Art. 59 Le Grand-Maître de la Carolo tient à jour un cahier relatant les activités qu’il a organisées et les hauts faits de la régionale.
Art. 60 Tout bon Carolo est propriétaire d’une calotte. Pour être en droit de la porter, il doit se faire dépuceler par le Grand-Maître, assisté d’une corona où figurent nécessairement de vieux poils. Ceux-ci devront être calottés obligatoirement lors de la cérémonie. Le dépucelage fait l’objet du chapitre 3 de ce titre.
Art. 61 Les Carolos sont les plus grands buveurs de bière. Ils doivent donc faire respecter cette tradition et la mettre en pratique chaque jour.

TITRE V
Des élections

Art. 62 En fin d’année académique, après les vacances de Pâques officielles, on procèdera aux élections.
Art. 63 Les campagnes électorales des différents candidats seront virulentes et bien arrosées.
Art. 64 Pour être candidat à la présidence, il faut être détenteur d’une carte de membre. Seuls les gens répondant aux conditions de l’article 2 seront élus.
Art. 65 Les bulletins de vote sont établis par le président sortant. Les élections se font démocratiquement. Il faut être membre de la régionale pour pouvoir voter. On ne vote qu’une fois. Le vote par procuration est autorisé.
Art. 66 Une urne est prévue dans le local de la régionale. Les élections se déroulent sous l’œil attentif du Censeur.
Art. 67 A l’heure fixée d’avance pour la fin des élections, le Président sortant, le Censeur, le Grand-Maître, le Secrétaire ainsi que chaque Président de liste qui se présente se retirent en lieu fermé.
Art. 68 Les personnes citées ci-dessus et elles seules participent aux opérations de dépouillement.
Art. 69 Il est d’usage de boire une rasade au début de ces opérations.
Art. 69 bis Tertous un à-fond de récompense car nous sommes à l’article 69 nom d’un bœuf.
Art. 70 Le Censeur puise les bulletins dans l’urne, en vérifie la conformité et annonce le vote. Le Président sortant vérifie le bulletin une seconde fois. Le Secrétaire note les votes au fur et à mesure.
Art. 70 bis Un autre à-fond est de mise car l’article 70 suit l’article 69.
Art. 71 La coutume veut que tous les candidats fasse un à-fond tous les 10 votes qui leur sont favorables.
Art. 72 Le Président élu est chaudement congratulé et fait un à-fond de récompense.
Art. 72 bis A ce stade, il est d’usage qu’il soit déjà à moitié plein.
Art. 73 Après ces opérations, les résultats sont proclamés par le Censeur devant le peuple réuni en grand nombre pour cet événement.
Art. 74 Pour fêter ces élections, le comité élu, à l’exception du Grand-Maître qui comme l’indique l’article 24 n’est pas élu, se pliera à la cérémonie des à-fonds d’intronisation organisée par le Censeur. Le président aura toujours la chance de faire plus d’à-fonds que les autres.
Art 74 bis Le président fraîchement élu recevra les attributs du Président sortant le jour des élections. Il les remettra ensuite et ne les reprendra officiellement que le jour de son entrée en fonction. Il en va de même pour le Vice-Président.

TITRE VI
De la révision de la Constitution

Art. 75 La présente constitution pourra être révisée mais pas dans son ensemble.
Art. 76 Seuls quelques articles pourront être changés à la fois.
Art. 77 Seul le Grand-Maître, après avoir pris l’avis du comité à la majorité, pourra proposer des articles à réviser.
Art. 78 Les articles révisables sont cités devant le comité assisté des décorés d’un Ordre de la Carolo, en réunion extraordinaire, et l’on délibère sur l’opportunité d’un changement éventuel. Le censeur pourra toujours introduire son veto.
Art. 78 bis Le Grand-Maître fixera alors un nouveau texte d’article. Celui- ci sera publié en regard de l’ancien dans le journal officiel de la régionale avec avis de tous les décorés de la Carolo d’assister à une réunion extraordinaire ; y participera également le comité.
Art. 79 Au jour fixé, des articles nouveaux seront discutés et devront être adoptés à la majorité simple pour produire leurs effets.
Art. 80 La présente constitution n’entrera en vigueur qu’après sa publication dans « Su’l bord del Sambre » journal officiel de la Carolo.
Art. 81 Il en sera de même pour toute modification ou révision d’articles. Ils ne produiront d’effets qu’après leur publication.